N'est pas mort ce qui à jamais dort ...

Les boules de feu de naga

9 Août 2012 , Rédigé par Kthullu Publié dans #Phénomène inéxpliqués

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Les boules de feu de Nâga, flammèches surgissant des eaux douces du fleuve Mékong, suscitent autant de doutes scientifiques que de certitudes religieuses.

Bien que la science ait tissé tant bien que mal sa vérité en matière d'interprétation du monde sensible, la Terre regorge de phénomènes énigmatiques encore inexpliqués. Certains secrets paranormaux captivent davantage que d’autres. C’est le cas de ces fameuses boules de feu de Nâga, l'un des plus rarissimes spectacles lumineux en ce monde.

Chaque année en Thaïlande, au mois d’octobre, dans la province du Nong Khai, le fleuve Mékong et ses alentours aqueux sont sujets, sur une périphérie relative d’environ 300 km, à d’incompréhensibles manifestations versicolores. En effet, à cette période, plus précisément à la pleine lune du onzième mois lunaire (le 23 octobre pour l'année 2010), des centaines, voire des milliers de boules phosphorescentes de la taille d’un œuf jaillissent littéralement en zigzaguant ici et là de par les profondeurs fluviales et s’élèvent à des hauteurs vertigineuses (dépassant parfois les 250 mètres), pour ensuite disparaître furtivement. Inutile de dire que le phénomène a alimenté un puissant mysticisme et engendré d’importants rassemblements de curieux et de pratiquants.

Symbole omniprésent de la mythologie bouddhiste et inspiré de l’hindouisme, le Nâga est une créature chtonienne, un immense serpent parcourant les flots et les artères souterraines. Selon la tradition, il protégea Gautama Bouddha d'une crue houleuse lors d’un virulent orage causé par Mara - la mort -, entité maligne et ensorceleuse qui tenta à maintes reprises de contrer l’éveil nirvanien de l’ascète. D’après les croyants, Nâga remonterait le fleuve pour commémorer simultanément la fin du carême bouddhiste ainsi que celle de la saison des pluies et cracherait des boules lumineuses, tantôt verdâtres, tantôt orangées, en l’honneur de Bouddha.

Les études scientifiques n’ont pour le moment rien de très concluant à se mettre sous la dent. En revanche, l’hypothèse d’une forme de feu follet a été plus d’une fois émise par les observateurs. Les flammes surgissant des eaux ne seraient peut-être que le résultat de la combustion chimique, à l’air libre, de certains gaz naturels, principalement le méthane, issus de la décomposition de matière organique. Les positions astrales et le climat particulier de la région à cette période de l’année favoriseraient conjecturalement l’inflammation des vapeurs. Naturel ou surnaturel?


 

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